L'histoire mouvementée de la reconnaissance officielle des crimes de Vichy contre les Juifs : autour de la cérémonie de commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv' / Anna Senik ; préface de Jean-Pierre Le Dantec.

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Pt. 1. Vichy et les juifs ? : Une non question dans la France d'après-guerre -- À la Libération, le mot "juif" n'existe pas sur les plaques commémoratives de la déportation, et les déportés "raciaux" ne font pas partie des catégories reconnues par le ministère des prisonniers, déportés et réfugiés -- Dans les procès d'après la Libération, on juge les hauts dirigeants de "l'État français de Vichy" pour faits de trahison nationale et de collaboration avec l'ennemi. Les jugements ne tiennent pas compte des crimes antisémites -- La lente remontée des crimes de Vichy dans la mémoire nationale -- "La paix civile" au-dessus de la vérité et de la justice -- Que fallait-il faire pour contrer l'occultation des crimes de Vichy contre les Juifs ? Le travail des historiens suffisait-il ? Fallait-il attendre que les procès intentés par Serge Klarsfeld finissent par aboutir ? -- Pt. 2. L'appel du comité "Vel' d'Hiv' 42" au président de la république, le 17 juin 1992 -- L'appel et ses signataires -- La genèse du Comité Vel' d'Hiv' 42 -- Le refus de François Mitterrand déclenche une vaste polémique -- Scandale à la cérémonie de commémoration du 50e anniversaire de la rafle du Vel' d'Hiv' -- Le dépôt de la gerbe présidentielle sur la tombe de Pétain -- La proposition de loi du député Jean Le Garrec et le décret présidentiel instituant le 16 juillet comme "journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite "gouvernement de l'État français (1940-1944)" -- L'érection d'un monument pour les victimes -- Pt. 3. Et la vérité fut proclamée officiellement -- Le discours de Jacques Chirac.